Saint-Jacques-de-Compostelle - Marcher pour apprendre à aimer

Gérard Trèves, après avoir accompli le pèlerinage a décidé, pour des raisons personnelles, de refaire le chemin à l'envers et de rejoindre son domicile en partant de Saint-Jacques de Compostelle. Comme il le dit à la page 349 : "il me fallait faire ce retour pour confirmer ma foi et changer mes habitudes".
La première difficulté rencontrée par Gérard est bien réelle. Le fait que le balisage soit inexistant dans le sens du retour l'oblige à développer un bon sens de l'orientation pour "penser à l'envers".
Tout au Long de ce périple il étonne les marcheurs et les hospitaliers (ce sont les personnes qui accueillent le pèlerin dans les gîtes) car sa démarche n'est pas courante. Au XXIème siècle peu de pèlerins font l'aller et le retour. Au Moyen-âge c'était la majorité puisque le pèlerinage comprenait l'aller et le retour.

Ce retour lui a offert la foi, ce qu'il n'avait pu réussir à l'aller. C'est devenu un croyant en Christ et en Dieu : sans leur aide, serait-il devenu à la maison "assoiffé de partage" ? Non, c'est une épreuve Compostelle ! On n'y est pas pour le plaisir, mais au service de la vie. Le pèlerin la Tortue est entré vivant en celle-ci, donc en l'éternité. Ainsi d'ailleurs que le lui affirmait une pèlerine : "Le ciel est en chacun de nous". A une condition, de réussir à l'ouvrir : pas une mince affaire, laquelle réclame courage, humilité, et surtout d'être visité par la lumière.